Nous sommes en novembre 2005, le chantier est grand ouvert et va durer tout l'hiver : l'épilation et l'orthophonie, toujours, sans doute une intervention pour rendre des proportions convenables à mon nez cyranien, deux nouvelles séances de scalp (greffes de cheveux)...
A propos de l'orthophonie, un point intéressant : il s'agit de travailler la voix, pour remonter le registre fondamental et se servir des résonnateurs de la tête plus que de ceux de la poitrine, sans virer toutefois à la "voix de tête" ou de fausset. Il se trouve (chance !) que j'ai des dispositions naturelles confirmées par des examens phoniatriques. De fait au bout d'une année scolaire de travail avec deux orthophonistes, je suis tout à fait en mesure de soutenir une conversation dans un registre plus féminin, et ce sans effort particulier. Problème : je vis avec ma voix naturelle depuis si longtemps que j'ai le sentiment de trahir ma personnalité en adoptant ce nouveau registre, en fait de jouer la comédie. Dès que je suis en milieu sécurisé, je reprends ma voix habituelle et suis psychologiquement incapable d'en changer. Pas de panique, je pense que le déclic se fera à un moment ou un autre. Mais il est intéressant de noter où vont se loger les résistances au changement !
Et puis, j'y aspire ardemment, l'opération de changement de sexe, programmée à Bangkok, où se trouvent les meilleurs chirurgiens de la planète dans cette spécialité, le 5 octobre 2006. Mais d'ici là, il peut se passer bien des choses. Et comme le dit justement l'une de mes amies, l'essentiel n'est pas de devenir femme, mais de savoir quoi faire de sa vie de femme !
A suivre, donc...
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